LES RETROUVAILLES A TREBES dernière partie

Publié le par Club Eriba du Sud-Est

Mercredi 5 avril :

 

Temps couvert, beaucoup de vent, il ne fait pas chaud mais nous avons tous été nous réchauffer à la chaleur du marché coloré de Lézignan-Corbières. Les stands de fruits et légumes y sont si colorés  que l’on a l’impression d’avoir traversé la Méditerranée.

 

A midi apéro général offert par Christian et Brigitte. Repas en commun où Michel Curtiaud n’hésite pas à nous faire goûter son curry de poulet. Les plats s’échangent à tout va.

L’après-midi, c’est une balade sur le Canal du Midi qui nous attend et un rayon de soleil daigne nous accompagner. En attendant l’équipage, distribution de gingembre confit. Certains adorent quand d’autres font la grimace. Nous verrons bien les effets demain. Les sondages sont en cours…. Le bateau ouvert est spacieux et son capitaine, très sérieux, parle peu mais parle bien. Le petit mousse en jupon est une jeune Trébéenne amoureuse de sa ville, un guide passionné et très loquace nous explique le canal de Paul Riquet  d’une voix forte. Il nous parle des platanes dont les racines consolident les berges, de leur remplacement, à cause des maladies, par des micocouliers ou des platanes résistants, les immenses cyprès plantés par Napoléon après la victoire d’Iéna (petit clin d’œil aux anglais…), le passage des écluses. Pour cette balade, c’est une éclusière qui est à la manœuvre et la vitesse de remplissage est impressionnante. Pour certains ce sera une première !  La promenade instructive se termine par une dégustation de vin rosé de la cave Bacchus à Trèbes, un petit cépage fort gouleyant qui fait des heureux.  Une fois à terre la balade continue à pied le long du canal jusqu’au trois écluses qui s’enchaînent. Justement des bateaux y transitent (toujours la précision de métronome des organisateurs). On ne se lasse pas du spectacle ! Le soir repas en commun, une fois de plus très sympathique et très convivial. Cette fois-ci c’est Héma qui nous fait déguster son curry. Au lit de bonne heure car les plus courageux partent à 8h par le bus pour rejoindre Carcassonne.

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Jeudi 6 avril :

Ceux qui ont pris le bus ligne 10 en descendent rue du Général Leclerc, à deux pas de la cité médiévale et nous nous retrouvons tous devant la Porte Narbonnaise que surveille le buste de Dame Carcasse. Nous avons affaire à Catherine,  une guide hors norme que je vous recommande vivement.  Cette grande femme longiligne et dégingandée arrive avec un bonnet en laine sur la tête. Il faut vous dire que le vent souffle à décorner les bœufs et Marcel Amont ajouterait que « le chapeau de Mireille » s’est envolé et qu’il vaut mieux porter le bonnet. Joe a bien failli perdre son galurin sur les remparts.  Notre guide s’exprime avec de grands mouvements de jambes et de bras comme si elle ne savait que faire de ses membres.  Mais c’est une femme passionnante et passionnée, très cultivée, qui se dit féministe, pro-cathare et qui plus est à beaucoup de charme sans son bonnet. Nous franchissons la Porte Narbonnaise en passant le pont levis pour nous retrouver dans la première barbacane (cet ouvrage semi-circulaire qui couvre la porte) puis nous continuons vers le château où la guide a la gentillesse de nous faire une photo de groupe. Nous lui faisons nos plus beaux sourires. Notre président lui passant souvent devant le nez, la voilà qui le prend sous son aile : « Ah ce Maurice, il ne se tient pas tranquille. Mettez-vous à côté de moi et ne bougez plus ! –  Maurice, qu’est-ce qu’ils chantent les troubadours ? Alors ? Dites le moi ! – Maurice, on répond à mes questions. » Mais cela reste très affectueux. L’histoire de cette cité qui domine la vallée de l’Aude se déroule à présent sous nos yeux. Elle doit sa renommée à sa double enceinte de près de trois kilomètres et à ses cinquante-deux tours. Bernard Trencavel, Vicomte d’Albi, de Nîmes et de Béziers, autorise la construction de la basilique St Nazaire en 1096 et en 1130 celle du château comtal que nous allons visiter. Il commande également la réparation des remparts gallo-romains. C’est également à cette période que fleurit une nouvelle religion, le catharisme. Nous y voilà, la boucle est bouclée ! A cette époque la cité est riche en argent et en habitants, puisqu’elle abrite 3000 à 4000 âmes en comptant le bourg de St Vincent et le bourg St Michel qui seront détruits par la suite. Deux croisades contre les cathares viendront à bout des Trencavel. La cité de Carcassonne entre dans le domaine de France et deviendra une place d’arme. Louis IX, ou Saint Louis si vous préférez, ordonne la construction d’une deuxième enceinte afin que la cité fasse partie du système de défense de la frontière entre la France et l’Aragon. Très bien protégée, la cité n’est plus jamais attaquée mais au XIVe siècle, elle n’est plus capable de résister aux nouvelles armes à poudre. Elle restera pourtant un dispositif militaire important pour les catholiques durant les guerres de religion. Le XVIIe siècle marque le début de l’abandon de la cité. Vers 1835, J.P Cros-Mayrevieille, notable et historien, lance les premières fouilles qui aboutiront à la découverte de la chapelle de l’évêque Radulphe. Prosper Mérimée, à qui l’on doit cette fameuse dictée qui en a fait transpirer plus d’un, tombe amoureux de la cité et Viollet-le-Duc est chargé de la restauration des bâtiments. Depuis 1997, la cité médiévale de Carcassonne est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dois-je vous parler de Dame Carcasse qui jeta un cochon bien gras par-dessus les remparts pour faire fuir les assiégeants ? Je vous laisse découvrir par vous-même cette légende controversée de peur de vous embrumer le cerveau. Après la visite, la plupart de nos éribistes se sont mis à l’abri du vent dans des estaminets afin d’y déguster de délicieux cassoulets. Une marche digestive s’imposait et c’est à pied qu’ils sillonnent la ville basse de Carcassonne avant de rentrer au camping fatigués et repus.

Nous nous retrouvons tous dans la salle pour un apéritif offert par Mic, Bernard, Lili et Pierre ainsi que par Marie-Jo et Raoul qui partent le lendemain. Inutile de vous dire que beaucoup se sont passé de dîner ce soir-là.

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Vendredi 7 avril :

Départ à 9h30 pour Lagrasse où nous partons à la découverte de ses vieilles halles du XIVe, de son abbaye médiévale et de sa succession de ponts sur l’Orbieu qui donnent un sentiment unique de perspective. De nombreux artisans se sont installés là à l’instar d’un artisan du cuir et d’un styliste dont la vitrine attire toutes les éribistes. « Mais comment fait-il ses manchons porte-monnaie ? » Certaines appellent Eliette pour lui demander de copier le modèle. Manque de pot, la porte de la boutique est ouverte, mais cela ne semble pas avoir contrarié le styliste puisqu’il donnera son astuce à Martine une heure plus tard…. En sortant de l’église St Michel, nous passons devant la maison du patrimoine où la responsable nous interpelle et nous propose très gentiment une visite de l’exposition « Images oubliées du Moyen Age ». Sur le thème des plafonds peints du Moyen-Age, les 3 salles d’exposition valent vraiment le détour. Encore une flânerie sous le soleil dans cette jolie et accueillante cité tout en reluquant le menu des restaurants. Certains iront pique-niquer à Fontfroide où nous les retrouverons à 15h, non sans avoir fait un petit détour pour voir la ville d’en haut. Ça vaut le coup d’œil ! A Fontfroide, nous faisons la connaissance d’un couple de nouveaux adhérents, Corinne et Jean-Michel Chau puis commence la visite guidée de l’abbaye cistercienne, propriété privée au cœur des Corbières.

L’église abbatiale du XIIe est ornée de vitraux éclatants commandés par le propriétaire des lieux, Gustave Fayet, à son ami René Billa peintre et musicien comme lui. Style Art Déco vibrant de couleurs, ils datent  de 1913. En 2009, c’est un prêtre artisan verrier, Kil En Jong, qui peint des vitraux pour la chapelle des morts. Dans le dortoir des frères convers, de petits vitraux ont été recrées en mariant avec bonheur des morceaux de vitraux modernes et anciens. La visite des jardins est libre et très instructive. Notre spécialiste Bernard Giboin nous donne quelques cours de botanique bienvenus pour les néophytes dont je fais partie. A la sortie, une bonne petite bière artisanale de l’Abbaye nous attend, après l’achat de quelques livres de cuisine ou bocaux à robinet pour les futurs pruneaux à l’eau de vie. Retour par les gorges du Congoust dont nous apprécions les contrastes entre la roche blanche, le vert de la végétation et le bleu du ciel. Le soir et pour la première fois, nous pouvons tous manger dehors dans l’allée du camping.

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Samedi 8 avril :

Matinée libre, grasse mat, fainéantise et repas en commun dans l’allée du camping.

Départ à 13h30 en direction d’Aigne, surprenant petit village construit en circulade et composé principalement de la rue St Martin. Petit passage chez le sculpteur qui nous explique les différentes pierres utilisées pour créer ses œuvres très agréables à l’œil. Direction Minerve, cité cathare entre Cévennes et Montagne Noire. Nous descendons dans les gorges à la jonction des cours d’eau de la Cesse et du Brian, à l’emplacement du bûcher où ont été exterminés nombres cathares en 1210. Malheureusement nous n’avons pu passer sous les ponts naturels, véritables tunnels creusés dans la roche par les rivières, à cause de la hauteur de l’eau encore trop importante. Tel un cabri, Gilles nous a échappé et a poussé jusqu’à la catapulte, reproduction de celle qu’utilisa Simon de Montfort pour détruire le passage couvert qu’utilisaient les habitants de Minerve afin de s’approvisionner en eau, obligeant ainsi la ville à se rendre.

Sortie de Minerve, nous prenons la direction de la curiosité de Lauriole, cette route très largement médiatisée qui donne l’impression de monter alors qu’elle descend. Christian nous en fait la démonstration avec sa voiture : Il va au milieu de la route, se met au point mort, et alors que nous nous attendons à voir la voiture avancer elle recule ! Je ne sais pas ce que boivent les Auvergnats, mais ce sont bien les seuls à avoir vu la route descendre. D’après Gilles il s’agirait des effets imprévus de la Gentiane…..  Retour par les routes oubliées et les villages étroits pour découvrir la petite mais superbe chapelle romane de Centeilles à l’écart de la commune de Siran. Un guide nous y attend, membre de l’association qui préserve cette pure merveille. Mais jusqu’à quand ? La chapelle se trouve en dehors de la commune pour la bonne raison que l’endroit était un foirail. Comme il y avait peu d’argent sonnant et trébuchant, les gens y faisaient des échanges. Au moment de la Révolution, la chapelle a été vendue à un éleveur de mouton et restera une simple bergerie jusqu’en 1960, date à laquelle un abbé la rachète afin de sauver ce témoin de l’art roman. Sur les murs, plusieurs peintures d’époque différentes. Tout d’abord l’époque romane avec la Bible racontée comme une bande dessinée, en images successives qui ont été en partie recouvertes de peintures renaissances. La chapelle est louée par des musiciens ou des chanteurs lyriques (prochainement une cantatrice venue d’Argentine) pour y faire des enregistrements. Preuve que l’acoustique y est excellente ! Enfin nous nous arrêtons au dolmen des Fades, le plus grand du sud de la France. Une galerie mégalithique de 24 mètres de long, un couloir de 12 mètres, une entrée de 6 et une couverture de près de 10 tonnes.

Le soir, soupe à l’oignon amoureusement cuisinée par « la troupe des gais lurons ». Après les pruneaux, Christian nous passe un diaporama de photos afin de faire un parallèle entre ce que nous avons vu aujourd’hui et les mêmes prises de vues lors des inondations du mois de mars. Impressionnant !!

 

Le dimanche nous nous séparerons non sans avoir remercié Brigitte et Christian pour leur belle organisation. Encore bravo et à la prochaine !

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