Le Club Eriba Sud Est en Pays Basque
Après la Camargue, l'Alsace, la Sardaigne l'Espagne nous voici avec nos caravanes Eriba en Pays Basque.
Mardi 10 septembre :
Une nouvelle aventure commence. Tous sont bien entendu tristes de devoir se quitter après deux semaines d’immersion dans les Asturies et en Navarre mais heureux de quitter ce camping jouxtant la route à gros transit.
184 km étaient affichés sur nos gps pour rejoindre Saint Jean de Luz. Il est 12h30 lorsque 3 équipages, "rescapés d’Espagne", font connaissance de Dominique et Vincent nouveaux adhérents impatients de découvrir “l’éribisme” et déjà installés au camping municipal Chibau Berria.
La météo plutôt mauvaise sur la route passe au beau à notre arrivée, un bon signe pour la suite. Après les achats d’arrivée chez Karouf c’est déjà l’heure du “before d’arrivée”. Pardon à nos lecteurs pour cet anglicisme mais nous étions un peu perdu dans les langues (français, italien, espagnol et basque) c’est pourquoi nous avons collégialement opté pour la parole et les signes d’outre-Manche.
Notre cuisinière du "6.7" préparera pour ce premier soir une bonne soupe de potimarron que toutes et tous apprécieront.
Mercredi 11 septembre :
Nous avons tous passé une nuit réparatrice. Les portes de nos Eriba s’ouvrent timidement alors qu’un beau soleil pointe déjà.
La matinée libre profitera à tous sous forme de promenade à la plage, de rangement ou de rien.
L’heure du déjeuner est avancée pour nous permettre de prendre la navette pour St Jean de Luz où une guide de l’office de tourisme acceptera de nous faire visiter la ville deux heures durant.
Ses commentaires très professionnels ont été commentés très favorablement.
Le port séparé de celui de Ciboure par la Nivelle, la maison de l’infante, l’église st Jean Baptiste où se marièrent Louis XIV et Marie Thérèse, l’originalité de la promenade Jacques Thibaud le long de la plage et la rue touristique Gambetta ont unanimement séduit le groupe.
Un excellent gâteau basque de la célèbre Maison Adam sera au centre de l’ “after” du soir. Merci Brigitte et Christian.
Jeudi 12 septembre :
L’humidité automnale matinale s’installe sur le campement.
A 9h tapantes nous mettons le cap sur le Col De Saint Ignace, base de départ du célèbre train de la Rhune.
Notre surprise fut grande lorsque nous arrivons au parking de la gare de départ : 6 cars avec réservations nous ont précédés alors que les nôtres n’ont, pour des raisons techniques, pas été validées la veille au soir.
Super Christian a, grâce à un jeu de séduction, décroché 8 billets pour la montée de 10h ce qui laissa bouche bée nos poursuivants et nos prédécesseurs dans la longue queue d’attente.
L’ascension sur le sommet durera 35mn sur un parcours de 4 km sur des pentes pouvant aller à 26%. Son allure (8km/h) nous laisse tout le loisir d’admirer les vautours fauves, les Pottocks (chevaux sauvages) et les Manechs (brebis locales) qui paissent tranquillement.
Le sommet frontière est littéralement pris d’assaut. Le panorama porte jusqu’à l’océan, la forêt landaise, les Pyrénées côté français, la vallée de Bidasson côté espagnol.
Nous redescendons de 900 à 169 m d’altitude les cartes SIM pleines de souvenirs. Après un casse-croute bien servi dans un snack du col nous voici partis vers le col de l’Ibardin, haut lieu du ravitaillement en gros volumes espagnols.
Sare, belle cité au pied de la Rhune nous présente sa belle église toute comme, quelques kilomètres plus loin, Ainhoa, classé plus beau village de France.
La rue principale expose ses plus belles maisons parmi lesquelles celle du pain d’épice qui dans sa formule au piment d’Espelette taquinera nos papilles à l’apéro.
L’équipe reprend la direction du camping pour y gouter mets et liquidités acquis lors de cette belle excursion.
Vendredi 13 septembre :
Trois couples partent aujourd’hui à la découverte de Biarritz.
Garés non loin du casino, nous sommes de suite plongés dans l’ambiance "Biarrot" face à la grande plage.
C’est ici que nous embarquons dans le petit train touristique (le chauffeur a très gentiment, dans sa tarification, reconnu 2 adultes et 2 enfants, quid ces 2 derniers ?).
Nous cheminerons le long du littoral et en ville.
Après cette balade c’est à pied que le Rocher de la Vierge, la plage du Port-vieux et celle de la Côte des Basques seront immortalisés.
Nous ferons le choix de nous restaurer à la Casa Juan Pedro au petit port de pêche où tout le monde mange sans chichi du poisson essentiellement et ceci dans une ambiance bon enfant autour de nous en générale, à notre table en particulier.
Après cet en-cas un petit crochet par la zone boutiques pour faire plaisir à ces dames et nous voici sur la route côtière en direction de notre aire de loisirs.
Sieste méritée et nécessaire pour les septuagénaires ou marche sur la plage pour les sexagénaires.
Ce soir la partie convivialité changera de formule : pas de Before mais un bel After autour d’un verre à la guinguette de la plage d’Erromardie sous un beau coucher de soleil.
Samedi 14 sept :
Aujourd’hui les 8 basques côtoieront de prêt l’artisanat et le savoir-faire local.
Tout d’abord l’arrêt Ascain : une belle visite des Tissus Lartigues nous est proposée.
Nous sommes scotchés devant les machines du tisserand et la qualité du produit confectionné.
Nous craquerons devant les nappes, serviettes et autres espadrilles.
A quelques centaines de mètres de là c’est à la cidrerie Txopinondo que nous ferons une halte.
Un beau film, des années 60, nous est projeté expliquant la méthode ancestrale de production et de consommation du Sargano (vin de pomme).
La dégustation de cette boisson dite cidre ne va pas séduire l’auditoire.
Un magnifique site de pique-nique s’offre à nous au bord du lac de St Pée, Espelette n’est qu’à quelques kilomètres.
Le village du piment du même nom nous dévoilera ses secrets, ses façades, ses produits.
Quel bon moment touristique. Une route sinueuse débouche à la ferme Kukulu où fromages de brebis, de chèvre et de vache complèteront nos achats de la journée.
La chaleur aura raison des Eribistes, nous rentrons “at home” pour, cette fois, une dégustation bien connue de nos membres actifs et ceci en compagnie du couple présidentiel d’Eriba Sud-Ouest Sylvain et Nicole en transit.
Dimanche 15 septembre :
Ce matin nous complétons frigo et placards. Le repas dominical se fera en commun, les uns optent pour du poisson les autres pour du canard. La sortie de l’après-midi nous fera passer par Ciboure, Socoa, la belle corniche basque et Hendaye. Nous visitons le château-observatoire Abbadia.
Antoine Abbadie est un “savanturier”, explorateur, géographe, astronome, linguiste, ethnologue...
Il construit le château sous la baguette de l’architecte Viollet le Duc et le lèguera à l’Académie des Sciences : étonnant bâtiment néogothique excentrique !
Lundi 16 septembre :
Bayonne nous attend !
Tout commence au parking de Glain. Une navette électrique gratuite nous conduit jusqu’à l’office de tourisme où Iban nous prend en charge pour nous guider pendant 2 heures dans le centre ancien, historique du Grand Bayonne, du Petit Bayonne séparés par la Nive qui se jette dans l’Adour qui elle-même va finir dans l’Océan.
Nous verrons les remparts, serons captivés par les commentaires spontanés du guide lorsqu’il évoque un vitrail, le déambulatoire, la nef ou le cloitre de la cathédrale.
Après ce moment peu ordinaire il est midi, l’heure de rejoindre la visite commentée de l’atelier du jambon Pierre Ibaïalde où, là aussi, nous aurons droit à un cours magistral de charcuterie basque qui se terminera par une dégustation et le passage incontournable au magasin.
Le jambon n’a désormais plus de secret pour nous.
Une dizaine de maisons plus loin, dans la rue des Cordeliers, se trouve la Cidrerie Ttipia qui répondra à notre faim par la quantité et surtout la qualité : assiette de charcuterie (jambon, saucisson, pâté et foie gras) suivie d’une Achoia (veau haché, poivrons, sauce) avec du riz.
Une salade de fruit va clore ce bon repas servi dans un cadre rustique.
L’étape de l’après-midi est, elle aussi, très atypique. A Cambo les Bains est niché un grand domaine : Arnaga, projet d’une maison, monument historique, d’un jardin remarquable initié par un grand auteur : Edmond Rostand.
Celui qui fit un triomphe avec Cyrano de Bergerac laisse ici un site extraordinaire. Nous déambulons dans cette demeure un peu folle avant de rentrer pour préparer le repas d’adieu (salade de gésiers, gâteau basque) qui se prendra sous un beau ciel étoilé et dans une ambiance folle et de franche camaraderie.
Mardi 17 septembre :
Une fois de plus il faut passer par l’épreuve des séparations si cruelle pour certains(es).
A 10h le groupe des basques d’une semaine quitte le camping après avoir salué les “Castelrouquins” alias Jacky et Catherine qui ne nous ont pas lâchés depuis Bilbao. Deux camping caristes vraiment sympas. Ainsi vont les Eribistes, quel beau métier. Déjà nous évoquons les sorties 2020, vivement les retrouvailles.